Pourquoi mettre en lumière le handicap au cinéma ?

Poisson rouge, affiche jaune et handicap invisible

L’actualité de Destiny Films en cette rentrée, c’est la sortie de Poisson Rouge, prévue le 27 septembre. Un road-movie drôle et touchant emmené par quatre comédiens incroyablement attachants, issus du théâtre d’improvisation.

Affiche du film poisson rouge

Est-ce parce que je suis moi-même improvisatrice ? Ou parce que l’affiche de Poisson rouge est jaune clinquante ? J’ignore, mais je sens très vite que ce film éveille mon intérêt..

Oui, j’ai développé un attrait curieux pour les films à affiches jaunes. Ce sont souvent des coups de cœur : The full Monty, Little Miss Sunshine ou Be Happy m’ont marquée pour longtemps… (Allez, c’est cadeau, je partage cette petite liste insolite de films “jaunes” )

Le cinéma, un art inspirant capable de transformer le monde

Intervenante cinéma RSE (Responsabilité sociétale et environnementale), j’ai à cœur de me rapprocher de celles et ceux qui font le cinéma pour promouvoir ensemble le cinéma des « nouveaux récits », celui qui vient soutenir l’idée d’un monde plus durable, plus humain, plus harmonieux.

Lorsque Hervé Millet, distributeur chez Destiny films me contacte nous évoquons plusieurs films de son catalogue.

Empathie, un documentaire d’Ed Antoja sur le bien-être animal m’avait interrogée sur ma consommation de viande, Zéro phyto 100% bio de Guillaume BODIN proposait des alternatives biologiques pour les cantines.

Et d’autres documentaires que j’ai eu l’occasion d’accompagner en salle ont joué leur rôle sur ma propre transition écologique (Je vous en parle ici : La transition écologique de Planète Pro·G ).

C’est en parlant à Hervé de mon projet Cinéma & Handipositivité que nous évoquons Poisson Rouge.

Poisson Rouge, une comédie joyeuse, tendre et utile au monde

Dans cette comédie improvisée, Guillaume souffre d’une maladie dégénérative qui lui fait perdre la mémoire. Une situation irréversible qui le contraint d’intégrer un centre spécialisé. Dans l’espoir de lui laisser un souvenir heureux, ses potes d’enfance lui organisent un dernier week-end festif qui ne se déroulera pas tout à fait comme prévu.

Je comprends soudain pourquoi ce film m’attirait. Guillaume est en effet un bel exemple de handicap invisible. Savez-vous que cela représente 80% des handicaps ?

Le handicap encore trop invisible à l’écran

Les personnes en situation de handicap sont sous-représentées dans les fictions, ou alors traitée de manière stéréotypée, associée à des comportements stigmatisants… alors que le handicap peut être intégré dans des récits sans qu’il soit nécessaire d’insister dessus ni d’en faire un enjeu narratif dramatique. L’observatoire des images partage sur son site une très belle réflexion à ce sujet dans le projet “Les uns et les autres”.

Au-delà de l’apparition à l’écran, des études révèlent que le taux d’inclusion des personnes en situation de handicap au sein des médias européens est entre 1 et 8% selon les pays européens tandis que 16% de la population est handicapée.

Dans l’ombre d’Intouchables il y a d’autres longs-métrages à mettre en lumière

Si je vous propose de citer un film sur le handicap, vous penserez très vite à Intouchables ou peut-être à Rain Man, mais rares seront ceux en mesure d’évoquer d’autres longs-métrages pourtant excellents. Les personnes handicapées que j’interroge les connaissent elles-mêmes souvent trop peu.

Le manque d’intégration des personnes en situation de handicap à l’écran pose problème, car ce sont ces mêmes personnes qui vont participer à la construction des images, et donc des représentations. En effet, Le secteur audiovisuel façonne les représentations qui circulent dans la société. On peut d’ailleurs imaginer qu’améliorer l’employabilité des personnes en situation de handicap derrière la caméra permettra de meilleures représentations, et vice-versa.

Poisson Rouge, une bulle de bonheur qui fait place à la diversité

Poisson Rouge est tourné en cinq mois, dans des décors naturels et le tournage se fait en Bretagne. Si le film ne revendique pas particulièrement une éco-conception, on peut pourtant imaginer que le bilan carbone du film est probablement plutôt léger.

Guillaume est malade mais le film raconte avant tout une belle histoire d’amitié où la petite bande évolue chacun à sa manière, avec ses propres forces et limites. Il est l’un des personnages sans que son rôle ne soit sur-dramatisé.

Dans le projet Cinéma & Handipositivité que je propose aux salles, mes choix de films s’établissent sur l’inspiration que leur scénario peut représenter pour le public : discours positif, personnages authentiques, propositions de pistes d’actions, afin de contribuer à l’écriture de nouveaux paradigmes sociétaux.

C’est ce cinéma qui m’inspire ! Le cinéma d’un monde respectant les planchers sociaux et tenant compte de la réalité des ressources planétaires, à l’image de la Théorie du Donut élaborée par l’économiste Kate Raworth (Oxfam explique clairement ici La Théorie du Donut de Kate Raworth)

Cinéma & Handipositivité : Une liste de films sensibles, drôles, réalistes et inspirants

Des films qui partagent le même esprit que Poisson Rouge, il en existe déjà quelques-uns d’incroyables. Il faut juste faire preuve d’un peu de curiosité pour les débusquer et je peux vous y aider.

Dans ma liste de coups de cœur on trouve par exemple Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven qui évoque si finement le double tabou du handicap et de la sexualité. Ou encore My Kid (Here We Are) de Nir Bergman qui raconte aussi la fuite d’un père avec son fils autiste qui est attendu pour entrer au centre…

Tiens, quelle coïncidence d’ailleurs, ils ont tous les deux une affiche jaune !

Une séance insolite et fédératrice autour de la handipositivité

Je vous propose d’organiser une projection dans votre cinéma. Nous choisissons le film ensemble et je le présente à votre public. Et bonus, pour cela je suis secondée par un chien ! En effet Je suis famille d’accueil pour des futurs chiens d’assistance aux personnes handicapées de l’association Handi’chiens ! Savez-vous d’ailleurs que les chiens d’assistance accompagnent aussi les handicaps invisibles ?

Partout où je passe, leur présence est très appréciée ! Outre pour leurs bénéficiaires, ils sont apaisants et font du bien à beaucoup de monde.

Et le public français qui est très petfriendly adore leur présence en salle. Un bon argument pour faire venir des curieux, amis des chiens !

Vous avez envie de co-créer une séance sur un film qui vous tient à cœur ? Contactez-moi et suivez-moi sur mes réseaux !

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2 commentaires sur “Pourquoi mettre en lumière le handicap au cinéma ?”